L’histoire de mes colocataires étrangères et moi

« Gan’en, je pars en voyage. Ce n’est pas prudent d’emporter de l’argent et ma carte bancaire, alors garde-les pour moi s’il te plaît. Merci ! »

« Gan’en, ce produit cosmétique fait du bien. S’il te plaît, utilise-le, et tes boutons disparaîtront. »

« Gan’en, es-tu libre maintenant ? Laisse-moi friser tes cheveux, et tu seras plus belle. »



En lisant ces dialogues, pensez-vous que ces personnes sont de ma famille ? Laissez-moi vous confier un secret. Ce sont mes colocataires. De plus, elles viennent de pays différents, parlent des langues différentes et ont des couleurs de peau différentes. Maintenant, nous pouvons vivre ensemble en harmonie. Ce résultat a été obtenu juste après que nous ayons essuyé les baptêmes de nombreux « feux ». Vous vous demandez comment je m’entends si bien avec elles ? Quelles astuces je peux bien posséder ? Ne vous inquiétez pas. Je vais vous le raconter.


En réalité, nous ne pouvions pas vivre harmonieusement au début. Nous venions de pays différents, avec des langues, des habitudes de vie, des régimes alimentaires et des cultures différents, et tout cela a causé de sérieux problèmes dans nos interactions.

Nous vivions dans un appartement, partageant une cuisine et même un service de table. Peu à peu, j’ai trouvé que certaines de mes colocataires ne faisaient pas la vaisselle, mais se contentaient souvent de la mettre dans l’évier après avoir fini de manger ; quand le sac poubelle dans la cuisine était plein et que c’était leur tour de le sortir, elles ne le faisaient pas. Chaque fois que je rentrais du travail, la mauvaise odeur me dégoûtait, et c’était ce que je supportais le moins. La première chose que je faisais, le nez couvert, c’était d’ouvrir la fenêtre pour aérer… Je passais mon temps à me plaindre et je pensais : « Oh, mon Dieu ! Ça ne changera donc jamais. Comment puis-je être colocataire avec elles ? C’est horrible » Je voulais juste leur dire : « Je n’aime pas cette odeur. Dès que je la sens, j’ai mal à la tête et j’ai des nausées. » Néanmoins, je craignais qu’en disant cela, ma relation amicale avec elles prendrait fin et que nous ne nous entendrions plus à l’avenir. Je pensais que le Seigneur Jésus nous a appris à aimer nos voisins comme nous-mêmes et à pardonner aux autres soixante-dix fois sept fois, alors j’ai été patiente avec elles tout le temps.

Cependant, ma patience n’a pas duré longtemps, et il y a eu des frictions. Quand j’ai vu que non seulement elles ne sortaient pas les ordures, mais les mélangeaient toujours, j’étais agacée et je pensais : « Vous n’avez même pas de connaissances générales sur la vie. Si vous ne triez pas les ordures correctement, nous serons condamnées à une amende. Je dois vous en parler. » Puis je leur ai patiemment dit comment trier les ordures, et je leur ai aussi expliqué que si elles ne le faisaient pas, nous devrions en subir les conséquences. Après cela, j’ai pensé qu’elles le feraient. Contre toute attente, elles sont restées fidèles à leur propre façon de faire et ont continué à mélanger les ordures. Voyant cela, je me suis mise en colère et j’ai crié : « Venez ici, s’il vous plaît. Qui a encore jeté la poubelle sans la trier ? Ne vous ai-je pas dit de faire le tri sélectif ? » À ces mots, l’une d’entre elles est venue et m’a dit d’un ton embarrassé : « C’est moi. J’ai oublié de la trier. » Quand j’ai vu son regard gêné, plus de la moitié de ma colère a disparu. Puis j’ai dit en souriant : « Ça n’a pas d’importance. S’il te plaît, souviens-toi de ça la prochaine fois. » Je n’aurais jamais imaginé que quelques jours plus tard, je tomberais sur un autre gros sac rempli de déchets mélangés. À l’époque, j’en suis vraiment restée sans voix. J’ai pensé dans mon cœur, « Ne comprenez-vous pas ce que j’ai dit les autres fois ? S’il vous plaît, triez les ordures. D’accord, puisque vous ne comprenez pas, je vous le dirai encore et encore. Je ne crois pas que je ne peux pas vous changer. »

Juste au moment où je voulais faire cela, je me suis rappelée que la parole de Dieu dit : “Suppose God arranges an environment for you. You say, ’I love cleanliness; I don’t like there to be any odors, I don’t like people who are filthy, and I don’t like looking at disgusting things.’ However, those people living with you snore and talk during sleep, smack their lips when having their meals, and have other bad living habits. What happens to you is exactly what you dislike. In this case, what do you do? Is it right for you to hate people? You lovingly, patiently help these people change their bad habits; is this right? Is this purpose or intention of yours correct? (No.) So what should you do? You must have the correct attitude. What attitude is that? (Submission.) … When you encounter this sort of situation, both parties should adapt to each other; none of these are actual shortcomings. People live for so many years, and are unhappy with eighty or ninety percent of what they encounter. You frown upon this and disapprove of that, but what do you dislike? Some of these things are actually your own problems, so you should not make a big deal out of them. When people get older, they realize that they are not noble, and that they are no better than others. Do not think that you are superior to other people, or more dignified and distinguished than they are; you must learn to adapt to your environment. To adapt to your environment, you must first realize something: There are all kinds of people out there, with all sorts of living habits. Living habits do not represent a person’s humanity. Just because your living habits are disciplined, normal, and dignified does not mean you possess the truth. You need to get this fact through your head, and gain a positive appreciation for it. Furthermore, God has arranged such a fantastic environment for you. You have too many personal issues; you must learn to adapt, and not pick at the bad habits of others. Moreover, you have to be able to get along with them based on love, and get close to them; you need to see their strengths, learn from their strengths, and then pray to God and overcome your own problems. This is the attitude and practice of submission” (Chapter 69. The Five Conditions People Have Before They Enter the Right Track of Believing in God in Records of Christ’s Talks).

Les paroles de Dieu ont immédiatement calmé mon cœur impulsif. Je me suis dit : « C’est vrai. Chacun d’entre nous a son propre style de vie et ses propres habitudes, ainsi que certaines lacunes. Je ne devrais pas forcer les autres à agir selon mes exigences. Quand elles ne m’ont pas écoutée, je les ai détestés et je me suis plainte d’eux, et j’ai même voulu les changer sur la base de mes compétences. Je me rends compte que j’étais si arrogante. J’ai permis aux autres d’apprendre à trier les ordures. Ce n’est pas une mauvaise chose, mais ce que j’ai révélé et exprimé s’est trouvé totalement sous le contrôle de mon arrogance. C’était tellement déraisonnable. Même si je possède du bon sens, de bonnes habitudes et une bonne discipline de vie, cela ne signifie pas que je détiens la vérité. Je ne peux pas forcer les autres à m’obéir, car nous sommes tous des êtres créés et égaux. De plus, elles ne sont pas à l’étranger depuis très longtemps et ne connaissent pas la langue locale. Il est donc normal qu’elles ne connaissent pas les lois locales, et je devrais me soucier d’elles mais ne pas leur demander d’être d’accord avec moi. » À ce moment-là, j’ai compris la volonté de Dieu : Qu’Il organise cet environnement pour me perfectionner. Peu importe avec qui je m’entends, je devrais m’abandonner, prier Dieu pour chercher Sa volonté, me soumettre à l’environnement que Dieu dispose, et être une chrétienne raisonnable, me comporter et me conduire sur la base des paroles de Dieu et vivre à l’image des vrais êtres humains.

Dans les jours suivants, je ne fixais plus mes yeux sur mes colocataires et je ne voulais plus les changer. Au lieu de cela, j’ai fait de mon mieux pour faire ce que je devais faire, comme trier activement les poubelles et les sortir. Une fois, alors que je triais les ordures, elles m’ont vue et ont levé le pouce en l’air en disant : « Gan’en, tu fais si bien les choses. Peux-tu nous réexpliquer en détail comment trier les déchets ? » En les voyant me poser activement des questions, je me sentais très heureuse. Puis, j’ai pris toutes sortes de déchets et je leur ai expliqué avec des gestes. Dès lors, elles ont toutes commencé à trier consciemment les ordures.

Une autre fois, quand je suis allée sortir les poubelles, j’ai ramassé celle des autres. Une de mes colocataires m’a dit : « Gan’en, ce n’est pas à toi de sortir cette poubelle. C’est la leur. Repose-la. » En entendant cela, j’ai dit en souriant : « Cela n’a pas d’importance. Comme nous vivons dans le même appartement, nous sommes une famille. On devrait s’entraider, non ? Il n’y a pas besoin de faire une telle distinction. » Devant ses yeux surpris, j’ai emporté tous les déchets en fredonnant une mélodie. À ce moment-là, j’ai ressenti la douceur qui était le réconfort de mon esprit. Petit à petit, j’ai constaté que si je ne sortais pas les poubelles parce que j’étais occupée ou si quelqu’un avait oublié de le faire, les autres ne criaient plus : « À qui le tour aujourd’hui ? Qui n’a pas sorti les poubelles ? » Mais au lieu de cela, nous nous sommes comprises et tolérées les unes les autres. Si quelqu’un était libre, elle prenait soin de sortir les ordures. Quand j’ai vu cela, j’ai surtout remercié Dieu. Nous avions chipoté sur nombre de petites choses au début, mais maintenant nous pouvions être prévenantes et nous tolérer les unes les autres. Tous ces changements sont juste le résultat de ma conduite fidèle à la parole de Dieu.

Quelques jours plus tard, une « guerre » a éclaté parmi mes colocataires parce que l’une d’elles chantait des chansons à haute voix tous les matins, et cela nous a affectées. De plus, cela m’a rendue incapable de me calmer pour prier ou accomplir mes dévotions spirituelles. En raison de cela, j’ai un peu de ressentiment dans mon cœur et j’étais très contrariée. Ensuite, j’ai prié Dieu de protéger mon cœur pour qu’il devienne tranquille devant Lui. À l’époque, d’autres colocataires ont suggéré que celle qui chantait ne chante pas aussi fort. Cependant, non seulement elle ne l’acceptait pas, mais elle chantait plus fort. Quand j’ai vu qu’elle était déraisonnable, j’ai réprimé ma colère intérieure et je suis allée la trouver pour la persuader : « Excuse-moi, nous avons besoin de nous comprendre et d’être bienveillantes les unes envers les autres. Maintenant, tout le monde se repose. Peux-tu baisser le ton ou chanter avec la porte fermée ? » Compte toute attente, j’avais à peine fini de parler qu’elle m’a crié, le visage plein de colère, « Fiche le camp ! Fiche le camp de là. Je veux juste chanter. Qu’est-ce que tu peux y faire ? Ce que tu dis n’a aucune importance. » Voyant son regard déraisonnable, j’ai tourné les talons avec colère et je suis partie. Je me suis dit : « Je me suis adressée à toi avec de bonnes intentions, mais tu m’as parlé ainsi. Comme on dit : “Tu ne sais vraiment pas ce qui est bon pour toi”. Vas-y, chante. Quand les autres seront toutes contre toi, il sera trop tard pour le regretter. » Parce qu’elle insistait encore pour chanter, une autre colocataire était tellement en colère qu’elle a pleuré. Puis elles se sont disputées. Par la suite, nous avons passé nos journées à combattre cette guerre froide. Parfois, nous cuisinions dans la cuisine ou prenions les repas à la même table, mais nous ne nous parlions pas. Nous vivions toutes dans une atmosphère de dépression.

Après plusieurs jours, ma colocataire qui chantait est tombée malade et avait de la fièvre. Elle était couchée seule sur son lit. Les autres ont dit : « C’est génial. Nous aurons enfin la paix ces jours-ci. » J’ai acquiescé d’un signe de tête en pensant : « C’est vrai. Je peux enfin ne pas être dérangée. Qui t’a permis de ne pas te soucier des sentiments des autres ? Je t’ai donné des conseils, mais tu ne m’as pas écoutée. Tu m’as même crié dessus. C’est vraiment de ta faute. » Cependant, la voyant allongée seule sur son lit, j’ai senti qu’elle était pitoyable. Puis, en regardant mes propres révélations et ma façon de vivre, je me suis rendu compte que je n’agissais pas comme une chrétienne.

À ce moment, je me suis souvenue d’un passage de l’échange du supérieur : « Celui qui a bon cœur n’a pas de malice dans son cœur. Vous lui devez peut-être quelque chose, mais il ne calcule pas avec vous ; il ne se permet absolument pas de vous être redevable, alors il ne vous sera pas redevable. En outre, vous pouvez l’offenser, mais il ne veut pas vous offenser, et encore moins vous faire du mal. N’est-ce pas être gentil ? Si quelqu’un a fait quelque chose qui n’est pas bénéfique pour lui, il peut se mettre à la place d’autrui, lui pardonner, et être de considération et le comprendre. C’est aussi une manifestation d’un cœur d’or. Certaines personnes ont fait beaucoup de mal dans le passé et maintenant elles croient en Dieu et peuvent poursuivre la vérité ; elles peuvent pardonner d’autant plus aux autres et peuvent les traiter correctement et équitablement. Ce sont des gens qui ont bon cœur. Une personne aimable a de la patience, de la miséricorde, du pardon, de la tolérance et encore plus d’amour et de sympathie pour les autres dans son cœur. Alors, on aime tous contacter de telles personnes et tous veulent se faire des amis avec de telles personnes. » De ces mots, j’ai vu que ceux qui ont bon cœur n’ont pas de malice, ne feront pas de mal aux autres, et peuvent pardonner et être prévenants envers les autres. Mais qu’est-ce que j’ai vécu ? Quand ma colocataire était malade, non seulement je ne m’en souciais pas ou je ne l’aidais pas, mais je la regardais et prenais plaisir à son malheur car elle n’avait pas suivi mes conseils auparavant. Quelle était la différence entre ce que j’ai révélé et vécu et ce que les incroyants ont fait ? Aujourd’hui, je me suis trouvée dans cet environnement et la volonté de Dieu a été d’éveiller mon cœur et mon âme, et de me permettre de vivre à l’image des vrais êtres humains, en étant capable de pardonner aux autres, de faire preuve de compassion à leur égard et de les traiter avec amour.

Ayant compris la volonté de Dieu, j’ai songé qu’elle n’avait toujours pas de repas et que peut-être elle avait faim. Je suis donc allée à la cuisine pour faire cuire un bol de nouilles, verser un verre d’eau, les amener à son chevet et la soutenir pour qu’elle puisse prendre son repas. Quand les autres ont vu ce que j’avais fait, elles sont aussi venues à son chevet. Avec des expressions surprenantes et inimaginables, elles m’ont regardée et ont approuvé, le pouce en l’air, en disant : « Gan’en, tu es si gentille. Elle chantait toujours bruyamment et nous gênait. Maintenant, elle est malade et nous pensons que nous pouvons enfin avoir un environnement calme. On n’aurait jamais cru que tu lui verserais de l’eau et que tu cuisinerais pour elle. Tu es si bonne. » En disant cela, elles m’ont applaudie. À ce moment-là, j’ai ressenti une douceur et un réconfort particuliers. Je savais que ce n’était pas parce que j’étais bonne, mais le résultat des paroles de Dieu en moi. Alors, j’ai dit sérieusement mot par mot : « Ne me louez pas, s’il vous plaît. Remerciez Dieu, c’est tout. Je suis chrétienne. Dieu nous demande de nous aider et de nous tolérer les uns les autres, et je pratique en me basant sur Ses paroles. Puisque nous vivons ensemble, nous sommes une famille. Je peux cuisiner pour elle et c’est grâce à Ses enseignements et à Son amour. » Elles ont toutes dit : « Dieu merci ! Dieu merci ! »


Par la suite, nous nous sommes entendues de plus en plus harmonieusement. Nous pouvions communiquer entre nous, nous tolérer, nous supporter et nous comprendre les unes les autres. Pendant cette période, même si j’ai rencontré des choses qui pouvaient ne pas être en accord avec mes propres conceptions, sous la direction des paroles de Dieu, j’ai vite pu les comprendre. Peu à peu, nous nous sommes senties comme si nous étions de la même famille. Elles savaient toutes que j’étais chrétienne. Voyant la manière dont je vivais, elles étaient toutes prêtes à entrer en contact avec moi et à me faire confiance.

Un jour, une de mes colocataires s’en allait loin. Avant de partir, elle m’a donné son sac à main, sa carte bancaire et tous ses certificats. Surprise, j’ai demandé :« Pourquoi me les donnes-tu ? Ils sont très importants, tu peux les confier à la garde d’un de tes amis. » De façon inattendue, elle a répondu : « Je me sens mal à l’aise de les laisser à mes amis. Ils ont tous deux visages, alors j’ai du mal à leur faire confiance. Au lieu de cela, tu es chrétienne, gentille et honnête. Tu m’as mise à l’aise, alors je veux te confier ces choses. » En l’entendant dire cela, j’ai particulièrement remercié Dieu dans mon cœur. S’il n’y avait pas eu l’illumination et la direction de Dieu, ce que j’ai vécu aurait été la même chose que ce que les incroyants ont fait. C’est la direction et la guidance de Dieu qui m’ont fait vivre à la ressemblance d’un humain. Le sentiment d’être digne de confiance était si bon.

Plus tard, nos relations sont devenues de plus en plus harmonieuses. Les différences de langue, d’habitudes de vie et d’alimentation n’était plus un obstacle à nos interactions. Nous avons souvent partagé des plats délicieux que nous aimions ; nous avons parlé des choses typiques de nos propres pays ; nous sommes allées faire des courses ensemble au supermarché…

Après ces expériences, j’ai vraiment mesuré à quel point seule une conduite en accord avec les paroles de Dieu peut nous faire vivre à l’image des vrais êtres humains. Ainsi, nous n’allons plus conspirer et intriguer les unes contre les autres et nous vivrons en harmonie. Que toute la gloire soit à Dieu. Amen !

Source: L'Évangile de Dieu

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